Interview alumni : Pierre BAROU, dessinateur-projeteur

Interview alumni : Pierre BAROU, dessinateur-projeteur

Et si quitter sa zone de confort était la meilleure façon de trouver sa voie ? Découvrez l’histoire de Pierre BAROU, ancien étudiant de l’ENSASE, dont le parcours est marqué par des expériences à l'international. De l’Allemagne à la Colombie, il a multiplié les expériences à l’étranger. Dans cette interview, il revient sur ses choix de mobilité, ses années d’enseignement à Medellín, son quotidien de dessinateur-projeteur en agence.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m'appelle Pierre BAROU, j'ai 37 ans. Je suis un ancien étudiant de l’ENSASE, où j’ai fait presque l’ensemble de mes cinq années d’études. J’ai aussi eu l’opportunité de partir en Erasmus à Cologne, en Allemagne. Après mon diplôme, j’ai fait mon stage de master en Colombie, à Medellín, où je suis finalement resté jusqu’en 2020. J’y ai vécu sept ans, et je suis de retour en France depuis cinq ans.

Pourquoi avez-vous décidé de partir à l’étranger ?

J’ai commencé avec un Erasmus en Allemagne. C’était une sorte de revanche, j’étais très mauvais en allemand au lycée. Cette expérience m’a ouvert les yeux sur l’intérêt de sortir de sa zone de confort. Pendant cette expérience, je suis parti à Shanghai pour l’exposition universelle, et là, le vrai dépaysement a été un choc positif. J’ai adoré cette sensation d’être perdu, de devoir tout réapprendre. C’est ce qui m’a motivé à chercher un stage hors d’Europe. J’ai hésité entre la Chine et l’Amérique du Sud, et finalement, la Colombie s’est présentée comme la meilleure option. J’y suis allé un peu au hasard… et j’y suis resté 7 ans !

Qu’avez-vous fait durant ces sept années en Colombie ? 

Je travaillais dans une université. J’ai commencé comme vacataire à l’Université San Buenaventura à Medellín, grâce à un stage, et j’y suis resté. J’y ai donné des cours de dessin, de perspectives, de diagrammation, de représentation de projet. Enseigner, m’a permis d’explorer, d’expérimenter, de ne pas rester figé. Ce que je reproche un peu à mon travail actuel, c’est ce manque d’exploration. On écoute le besoin du client, et on exécute.

Pourquoi avoir décidé de changer de métier ? 

Mon objectif initial était de travailler en agence et à l’université en parallèle. J’ai trouvé à l’université un environnement très accueillant, très vivant, avec des échanges, des groupes, des projets. À côté, je travaillais aussi en agence, mais l’université a pris le dessus. Malgré tout, j’avais le sentiment d’être un peu déconnecté du métier d’architecte. J’étais passionné par le dessin, dans la théorie, mais dès qu’il s’agissait de technique, j’étais dépassé. En rentrant en France, je voulais combler ce manque, retrouver un équilibre entre théorie et pratique. Je suis rentré en février 2020, et j’ai été embauché dans une agence. 

En quoi consiste le métier de dessinateur-projeteur ?

Actuellement, je travaille dans une petite agence d’architecture en tant que dessinateur-projeteur. Ce n’est pas vraiment un poste d’architecte, mais ça m’a permis de travailler sur des projets variés pour des particuliers ou des entreprises. Ce sont souvent de petits projets avec un rythme assez soutenu.

Quelles sont vos missions principales ?

C’est une petite structure, donc on fait un peu de tout. Mes missions principales vont de la réalisation au dépôt du permis de construire. Je ne m’occupe pas forcément du premier rendez-vous avec le client, mais je participe plutôt aux esquisses, aux rendus, aux avant-projets, aux permis de construire…

D’où vous est venue l’envie de devenir architecte ?

Depuis tout petit, j’ai toujours aimé dessiner. Mon père travaillait dans le bâtiment, donc j’avais ce double attrait. L’architecture m’a semblé être un bon compromis. Je pensais que ce serait très scientifique, mais au final, c’est beaucoup plus artistique, et tant mieux ! C’est une formation qui ouvre beaucoup de portes : l’enseignement, les administrations… Ce n’est pas juste devenir architecte.

Auriez-vous un conseil pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans l’architecture ?

Mes meilleures expériences sont mes voyages. Je conseillerais donc de saisir les opportunités qui se présentent. Il ne faut pas avoir peur de la langue, de la nouveauté. Il faut oser, parce que même si ce n’est pas parfait, ce sera toujours une bonne expérience. Mon séjour en Colombie m’a beaucoup apporté, bien au-delà de ce que j’aurais imaginé.

You may also be interested in the following articles

Cookies

Browsing this site requires the use of mandatory cookies for the service to function properly. These cookies are used to manage the authentication and internationalisation of the site.