Interview Stephane Marzo

Stephane Marzo a étudié à l'école d'architecture ENSASE de Saint-Étienne. Aujourd'hui, il exerce en tant qu'infographiste spécialisé dans l'immobilier. Intéressons-nous à un parcours atypique au-delà des frontières européennes.

Bonjour Stephane, pour commencer, je vous laisse vous présenter.

Bonjour, je m’appelle Stephane Marzo, originaire de la région lyonnaise, plus précisément de Saint-Laurent-de-Mure. J'ai 42 ans aujourd'hui et j’ai achevé mes études à l’école d'architecture en 2011.

Vous avez par la suite suivi une formation en agencement, c’est bien ça ?

Oui, exactement. J'ai débuté avec une formation en agencement et j'ai par la suite été recruté par l’ENSASE, ce qui était assez exceptionnel à l'époque, car c'était la première fois qu'ils ouvraient leurs portes aux étudiants issus de formations techniques comme la mienne.

Pourquoi avoir finalement choisi de suivre un parcours en architecture ?

Au départ, je ne pensais pas du tout me diriger vers l'architecture. Après avoir travaillé quelques années dans l'agencement, j'envisageais plutôt de rejoindre l'armée. Cependant, mon entourage m'a encouragé à essayer l'architecture pendant six mois, et j'ai fini par adorer ça. J'ai donc décidé de poursuivre dans cette voie.

Après l’obtention de votre diplôme ?

Après mes études, j'ai eu l'opportunité de partir en Erasmus au Mexique, où je me suis découvert une passion pour ce pays et pour les opportunités qu’il offre. J'ai même fini par m'y installer avec ma femme après quelques péripéties en France.

Aujourd'hui, quelle est votre situation professionnelle ?

Nous avons notre propre entreprise avec ma femme, qui se nomme Atelier Marzo. Nous travaillons en tant qu'infographiste spécialisé dans la création de plans 3D pour des projets immobiliers, tant au Mexique qu'en France. En parallèle, je m'occupe également de dossiers techniques pour des projets d'agencement, ce qui me permet d'apporter une aide précieuse à mon entreprise.

Par ailleurs, je travaille conjointement avec ma femme. Elle se charge principalement des projets immobiliers, tandis que je me concentre sur les aspects techniques et la relation client.

Parlons un peu plus en détail de vos activités professionnelles. En quoi consistent exactement vos projets d'infographie pour l'immobilier ?

Mes projets consistent à créer des représentations visuelles pour des projets immobiliers, comme des plans d'aménagement intérieur et extérieur, des perspectives architecturales, et des visuels pour la promotion des biens. Cela permet aux clients de visualiser concrètement le résultat final avant même le début des travaux.

Comment se déroule le processus de création de ces projets ?

Le processus commence généralement par une étroite collaboration avec les clients pour comprendre leurs besoins et leurs attentes. Ensuite, je réalise des modélisations en 3D en utilisant des logiciels spécialisés, en veillant à respecter les contraintes techniques et esthétiques du projet. Une fois les modèles finalisés, je les présente aux clients pour recueillir leurs retours et apporter les éventuelles modifications nécessaires.

En ce qui concerne vos activités d'agencement, comment se passe la gestion de ces dossiers techniques ?

Je travaille en étroite collaboration avec les entreprises de construction et d'agencement pour élaborer des dossiers de plans techniques détaillés, comprenant notamment les plans d'aménagement, les plans techniques, les spécifications des matériaux, et les normes de sécurité. Mon rôle est de garantir que tous les aspects techniques du projet sont pris en compte et respectés, afin d'assurer la réussite de la réalisation.

Quels sont vos projets futurs dans le domaine de l'infographie et de l'agencement ?

Pour l'infographie, je compte continuer à développer mes compétences et à proposer des services de qualité à mes clients, en m'adaptant aux évolutions technologiques et aux demandes du marché. En ce qui concerne l'agencement, je souhaite élargir ma clientèle et collaborer sur des projets toujours plus ambitieux et créatifs, tout en veillant à maintenir un haut niveau de qualité et de professionnalisme.

Comment voyez-vous votre avenir professionnel à l’étranger ?

Actuellement, nous continuons à développer nos activités. Nous avons récemment lancé une chaîne de mobilier pour enfants, « Le petit Croco ». Mais j’ai également dessiné et réalisé une boulangerie française au Mexique. Après avoir créé le projet sur plan, j’ai acheté le matériel nécessaire pour devenir menuisier le temps d’un chantier. Ce sont des nouvelles aventures passionnantes et remplies d’ambition qui se dessinent devant nous. Ce qui me stimule c’est de toucher à tout, faire un travail complet de A à Z. C’est d'ailleurs un avantage puisque dans ce cas-là, les clients payent seulement un prestataire mais obtiennent l’expérience d’un agenceur, d’un architecte et d’un dessinateur spécialisé en infographie. Le tout, sans avoir les délais de retard, les problèmes techniques du professionnel qui serait passé avant moi si ça avait été le cas. 

Aujourd’hui, êtes-vous heureux ? 

Oui, complètement ! Je suis au Mexique, avec ma femme, nous travaillons ensemble, nous avons un métier qui nous passionne. Mais également un fils maintenant, de ce fait nous pouvons nous organiser au niveau du planning pour pouvoir s’occuper de Théo. De plus, j’ai cette impression d'avoir pris une revanche sur ma vie. Je n’étais pas destinée à faire de longues études initialement. Tout le long de mon parcours académique j’ai eu des difficultés pour bien m’exprimer puisque je ne venais pas d’une famille aisée contrairement à la plupart de mes camarades. J’ai longtemps été pénalisée par mon franc-parler et mon langage peu professionnel. Aujourd’hui je me plais à savoir que tous les termes techniques je les connais en français mais aussi en espagnol. Je n’ai pas eu peur des frontières. Nous travaillons sur des projets de villas, des créations d'hôtels, qui valent parfois plusieurs millions d’euros, sur des îles paradisiaques, ce qui aurait été peu possible si j’étais resté en France. Et ça, ça n’a pas de prix. 

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Merci Stephane.