Interview Géraldine BAUD-TALVAS

Interview Géraldine BAUD-TALVAS

Découvrez le parcours inspirant de Géraldine, une architecte passionnée, diplômée en 1999 de l’ENSASE. De ses études à sa carrière professionnelle engagée, plongez dans l'univers captivant de l'architecture. Explorez comment Géraldine allie créativité, engagement social et innovation dans son métier, essayant à sa manière de façonner un avenir prometteur pour la profession. 

Bonjour Géraldine, quelle est votre définition de l’architecte ? 

J’aimerais reprendre “Le dictionnaire des idées reçues” de Gustave Flaubert, où l’architecte est décrit comme un imbécile. Toujours si l’on se réfère à ce dictionnaire, l’imbécile est quelqu’un qui ne pense pas comme les autres. Quelle valeur ajoutée de nos jours ! L’architecte s’autorise à rêver et à innover pour contribuer à l’évolution des possibles.

Pourquoi avoir choisi d’intégrer l’ENSASE ?

J'ai choisi d'aller à l'école d'architecture de Saint-Étienne après avoir été dirigée vers cette décision par un professeur de l'École d'Architecture de Lyon. Ce choix était motivé par la taille plus humaine de l'école, sa tradition de projet dès la première année, et son côté innovant. 

Vous avez créé votre agence gbO.archi pour vous engager pour la planète, comment cela se traduit dans l’architecture, et plus particulièrement chez vous ?

Mon agence a pour slogan "Une Super Agence pour notre planète Terre", reflétant mon engagement envers la planète à travers des projets durables. 

Au sein de mon agence gbO.archi, mon engagement en faveur de la planète s'articule autour de trois piliers majeurs : les étudiants, les élus et les projets. En collaborant étroitement avec les élus, je propose des formations et une assistance à la maîtrise d'ouvrage, contribuant ainsi à façonner des initiatives architecturales alignées sur nos valeurs. Du côté des étudiants, ma collaboration s'étend à diverses institutions, notamment l'École d'Architecture de Lyon. Enfin, l'élaboration de projets concrets, fruit d'une collaboration avec la société civile, les élus et les acteurs économiques, constitue un élément essentiel pour concrétiser notre engagement environnemental.

Comment gérez-vous votre travail au sein de gbO.archi et quelles sont vos collaborations avec des parties externes ? 

Actuellement, je travaille en tant qu'indépendante au sein de mon agence gbO.archi, adoptant une approche expérimentale sans salariés pour favoriser la flexibilité. En parallèle, je collabore activement avec divers acteurs externes, tels que des élus, des étudiants, des associations, et parfois même des grandes structures, agrégeant ainsi des compétences variées pour enrichir mes projets.

Quels sont vos plus grands challenges que vous rencontrez actuellement ? 

Mes plus grands défis actuels sont liés à l'architecture en général. Trois grands challenges se dessinent : 

  1. Prendre conscience de la nécessité d'agir face aux enjeux actuels ;

  2. Éviter la répétition de méthodes sans résultat différent ;

  3. Prendre le leadership dans cette période charnière en faisant valoir notre savoir-faire d'excellence au service de l'intérêt général. 

Comment en êtes-vous venue à vous diriger vers l’architecture  ? 

Dès mon plus jeune âge, j'avais déjà le désir de faire de l'architecture, j'ai donc choisi l'internat au lycée pour être à l'école d'architecture de Saint-Étienne, attirée par sa taille humaine et son approche novatrice du projet dès la première année. L'école d'architecture a été révélatrice pour moi, offrant une formation complexe mais transverse, alignée avec mon esprit critique et ma vision de l'architecture. 

Auriez-vous un conseil à donner à de potentiels étudiants ? 

Je suggérerais de maintenir son rêve d'architecture au-delà de l'école, d'explorer au-delà de la maîtrise d'œuvre, et de s'engager pleinement dans le domaine. Insuffler des récits collectifs, être bienveillant, vivre son métier avec passion et enthousiasme sont des aspects essentiels. Il est également crucial de prendre conscience que l'école ne reflète pas toujours la réalité, mais que rêver d'architecture après l'école est non seulement possible mais nécessaire. 

Voudriez-vous ajouter le “mot de la fin” ?

N'ayez aucune hésitation à concrétiser vos projets, car cela vous apportera des bénéfices significatifs. Avec d'autres étudiants, nous avions initié en 1997 la création d'un magazine appelé "Ça Gargouille", soutenu financièrement par un café local. Nous avons même eu l'opportunité d'avoir un spot publicitaire mettant en lumière divers défis agricoles. Cette expérience a été enrichissante, nous permettant de développer des compétences budgétaires et interpersonnelles, et surtout de tisser des souvenirs inoubliables. Alors, souvenez-vous de ce café et de ce journal ?

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Merci Géraldine.

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