Interview François-Xavier BODET : Architecte assistant et responsable atelier maquette

Interview François-Xavier BODET : Architecte assistant et responsable atelier maquette

François-Xavier n'est vraiment pas un architecte ordinaire. Avec une volonté de fer et un désir constant d'apprendre, son chemin l'a conduit des ateliers de menuiserie aux grands projets d'architecture. Un professionnel polyvalent dont le parcours atypique l'a mené jusqu’à l'ENSASE. Dans cet article, il nous dévoile les coulisses de sa formation, marquée par une soif d'apprentissage. 

Bonjour, quel est votre parcours de formation ? 

Mon parcours académique a débuté avec une formation approfondie chez Les Compagnons Du Devoir, où j'ai perfectionné mes compétences en menuiserie et charpente pendant dix ans, en faisant le tour de France. Cette période a été suivie d'une année enrichissante, au sein d’une école d'art et métier, où j'ai pu élargir mes horizons en architecture et en sciences, une expérience qui a ouvert mon esprit, notamment vers l'entrepreneuriat.

Animé par la volonté de poursuivre ma formation, j'ai pris la décision de reprendre mes études. L'ENSASE était l'une des rares écoles disposées à m'accepter compte tenu de mon CAP. J'ai donc intégré l'école, bénéficiant d'une reconnaissance de mes acquis professionnels pour continuer mon parcours éducatif.


Parlez-moi de votre formation à l’ENSASE 

Ma formation à l'ENSASE a commencé avec une licence en architecture. À la suite de ça, j’ai effectué une expérience humanitaire de six mois au Salvador, pour un stage d'architecture de fin de licence. Cette pause m'a aussi permis de travailler sur des chantiers, ce qui a financé la suite de mes études, en particulier mon master. Ce master m'a permis de me spécialiser et d'adopter une approche artistique pour le rendu de mon mémoire et de mon projet de fin d’étude (PFE). Un semestre consacré à l'architecture politique a enrichi mon esprit critique et élargi ma perception de l'architecture, au-delà de la simple construction, vers une dimension plus philosophique.

La première année était un défi, un apprentissage de la création d'espaces et de l'appréhension de la lumière, une démarche complexe pour quelqu'un d'aussi technique que moi. Cette période a été cruciale pour me "déconstruire", pour ainsi dire, et pour dépasser le cadre de ce que j'avais appris dans le domaine de la menuiserie et de la charpente.



Que faites-vous actuellement ?

Quand j'ai rejoint l'agence AZCA, en tant que stagiaire, je me suis d'abord concentré sur la réalisation de maquettes, un domaine où je suis particulièrement rapide et efficace. Je me suis également perfectionné aux esquisses, une compétence dans laquelle je suis très à l'aise et qui a fortement séduit l'agence. Les esquisses sont les bases de projets futurs qui nécessitent souvent un à deux ans de préparation avant que les chantiers ne débutent.

Au fil de mon stage, j'ai proposé la création d'un atelier maquette complet, ce qui m'a permis d'améliorer la qualité de rendu et le temps d'exécution. 

À présent, je suis entré dans une phase d'apprentissage plus poussée. L'objectif n'était pas de me cantonner indéfiniment aux maquettes; je ne souhaitais pas rester stagnant. Actuellement, je me forme aux côtés d'autres collègues et je suis de près l'évolution des chantiers.



Est-ce que vous avez une devise particulière qui vous mène dans votre vie professionnelle ou personnelle ?

Ma philosophie, autant dans ma vie professionnelle que personnelle, tourne autour d'une dynamique de mouvement constant. L'idée de ne jamais stagner a toujours guidé mes pas. Cela remonte à mes années avec les Compagnons du devoir, où changer régulièrement de ville faisait partie de ma routine. Aujourd'hui, cette recherche de variété se poursuit dans mon rôle au sein de l'agence, où la diversité des clients apporte un renouvellement suffisant pour l'instant.

Un mot de la fin ? 

Je recommande l'ENSASE pour son ambiance presque familiale. Avec des promotions à taille humaine, nous avons eu l'opportunité de nouer des liens importants avec les intervenants, chacun prenant le temps nécessaire pour nous accompagner dans notre formation. De véritables liens de complicité se sont tissés entre nous, étudiants, et avec nos enseignants, des liens qui perdurent pour certains, ce qui est très réconfortant.

Bien que les études y soient intenses, une fois dans le monde professionnel, on réalise que cela est nécessaire. On fait le rapprochement entre les concepts étudiés en cours et leur application concrète sur le terrain. La qualité de la formation était très riche. 

Vous souhaiteriez discuter avec François-Xavier ? Rendez-vous sur son profil et engagez une conversation.

Merci François-Xavier.

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