Interview alumni : Noémie Boeglin - Médiatrice culturelle à Firminy

Interview alumni : Noémie Boeglin - Médiatrice culturelle à Firminy

Direction la ville de Firminy pour rencontrer Noémie Boeglin, diplômée en 2012 à l’ENSASE et aujourd'hui médiatrice culturelle sur le site Le Corbusier. Après une thèse en histoire et une première expérience en bibliothèque universitaire, Noémie découvre le métier de médiatrice culturelle lors d'un job étudiant. Aujourd'hui, elle travaille toujours dans ce domaine et nous raconte son parcours.

Bonjour Noémie, comment êtes-vous devenue médiatrice culturelle et guide conférencière ?

Je suis entrée à l’ENSASE en 2006. J’en suis ressortie en 2012 après l’obtention d’un diplôme DE (qui correspond à la 5ème année). A la rentrée 2012 j’ai commencé une thèse en histoire sous la direction d’un enseignant chercheur de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. C’était une thèse qui n’était pas financée, j’ai donc cherché un emploi en parallèle. Après une expérience en bibliothèque universitaire, j’ai trouvé un job étudiant en médiation culturelle au musée de la Mine à Saint-Etienne, j’étais guide et faisais visiter le musée au public. J’ai continué cette expérience pendant plusieurs années dans plusieurs institutions, puis une fois ma thèse obtenue, j’ai décidé de faire valider cette expérience par le biais d’une VAE et de devenir pleinement médiatrice culturelle, titulaire de la carte de Guide Conférencière.

En quoi consiste votre métier ? 

Depuis novembre 2021, je travaille en tant que médiatrice culturelle sur le site Le Corbusier à Firminy, le plus grand Site Le Corbusier en Europe. Mon métier consiste à faire visiter le site, les quatre réalisations de l’architecte (Maison de la Culture, stade, église et Unité d’Habitation), auprès de tout type de public français ou étranger, et de participer à la conception des visites et des expositions. J’interviens également dans les ateliers à destination des enfants que nous animons pour leur faire découvrir l’architecture en général et pas uniquement celle de Le Corbusier. Avec un public comme celui-ci, il faut rendre le sujet de l’architecture ludique et choisir leur ville ou leur appartement comme porte d’entrée fonctionne plutôt bien. 

Comment amenez-vous des notions architecturales dans votre métier de médiatrice culturelle ? 

Il faut déjà savoir que j’ai travaillé et continue de travailler ponctuellement pour le département de la Loire. Plus précisément au sein des propriétés culturelles départementales, à savoir quatre sites qui dépendent du département de la Loire et en particulier le château de la Bâtie d’Urfé. Que ce soit lors d’une visite d’un château ou d’un musée, je pousse toujours le public à observer et se questionner sur l’aspect architectural des lieux qu’ils visitent. C’est d’ailleurs ce qu’on nous apprend durant notre formation en école d’architecture, on nous amène à observer autour de nous et à transmettre ce que l’on voit, parfois en le simplifiant, pour que le sujet soit compréhensible par tout le monde.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Ce qui me plaît le plus, c’est de rencontrer plein de personnes d’horizons différents. Il y a ceux qui viennent contraints et forcés, souvent des adolescents en visite scolaire, et ceux qui veulent apprendre ou découvrir. Peu importe le public que j’ai en face de moi, j’aime discuter avec ces personnes, j’essaye de comprendre pourquoi ils sont là afin d’adapter mon discours et pouvoir les intéresser un maximum pour qu’ils repartent avec quelque chose. 

Quelles qualités faut-il avoir pour exercer ce métier ?

Je dirais qu’il faut avoir le goût d’aller chercher l’information et savoir reconnaître que l’on ne peut pas tout savoir. Même si on pense maîtriser son sujet, il va toujours y avoir une question lors d’une visite à laquelle on ne sait pas répondre. Il faut donc rester en veille et se renseigner un maximum. La deuxième qualité je dirais qu’il faut être capable de s’adapter à son public. Lorsque l’on fait de la médiation culturelle, on ne s’adresse pas du tout de la même façon à un groupe d’enfants, un groupe d’étrangers ou un groupe de personnes âgées par exemple. Il faut savoir moduler son discours, son intonation, les informations que l’on souhaite partager pour capter l’attention du public.

Que vous ont apporté vos années au sein de l’ENSASE ?

Mes années à l’ENSASE m’ont permis de m’intéresser à plein de choses différentes. Il faut savoir qu’en école d’architecture, il y a une bonne part des enseignements consacrée au projet architectural (les ateliers) et en parallèle, de nombreux autres enseignements transversaux qui viennent nourrir le projet architectural. Assez rapidement, ce sont ces enseignements qui m’ont portée et dans lesquels j’étais à l’aise. Tout ce que j’ai appris, je le mets en pratique au quotidien dans mon métier et c’est très enrichissant !

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